En arrivant un soir dans un cabaret, je me faufile
Je vois le monde partout un verre à la main
En espérant d’oublier leurs soucis quotidiens.
Et regardant, tout seul, assis près du bar, parmi la foule
Je pense à celle que je voudrais revoir ce soir.
Tout ce que j’espère c’est de bien pouvoir m’amuser
Et m’évader sur une musique bien rythmée
Car le tempo me fait vite oublier mes pensées,
Et surtout mes peines d’amour.
Et je pense comme un fou sous les lumières toutes tamisées,
De tout mon cœur je voudrais être aimé.
Or tout à coup ma folie semble s’arrêter
L’orchestre vient soudainement de commencer.
Et comme un rêve, je l’aperçois
Qui se promène, non, je n’y crois pas
Et je me lève, la suit des yeux, elle est si belle, j’en suis amoureux.
Je me dirige vers elle, j’entrevois son regard,
Malgré les décibels, il n’est jamais trop tard
Y’ a de l’espoir, tout se passe si vite
De la revoir, c’est magnifique.
Qu’est-ce qui m’arrive
J’ouvre les yeux, et tout s’évanouit.
Et en vidant ce soir mon tout dernier verre
Je hais le monde, découragé tout seul assis près du bar,
Et quand l’orchestre joue pour la dernière fois cette musique
C’est elle qui résonne dans ma tête
Me redonne le goût de vivre, vivre.
Je souris donc enfin la tête pleine d’images,
J’aime l’ambiance,
Autour de moi, regardant les gens que j’aime tant
Avec le monde entier, l’espoir retrouvé.
Sans avertir l’orchestre finit la soirée,
Je paie ma note et je quitte le cabaret
10 février 1987
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